http://videos.tf1.fr/video/news/insolite/0,,3828424,00-ans-tente-franchir-mur-.html"Le rêve fou d'un para trompe-la-mort de 64 ans: sauter de 40.000 m
Par Guy CLAVEL AFP - il y a 1 heure 1 minutePARIS (AFP) - Un parachutiste français de 64 ans, Michel Fournier, va tenter fin mai, à partir d'un ballon, un "grand saut" en chute libre de 40.000 m d'altitude qui lui fera franchir le mur du son, préfigurant les futures techniques de sauvetage de touristes de l'espace en perdition.
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Pour monter à 40.000 m, l'aéronaute décollera à partir du 25 mai de la province canadienne du Saskatchewan dans une nacelle pressurisée accrochée à un ballon gonflé à l'hélium de 600.000 m3 de volume, haut de 161 m.
Cet essai aura "des répercussions considérables pour l'aéronautique et le spatial, sur le plan médical et sur la haute technologie" (pressurisation, télémesures...), a affirmé l'aéronaute.
"Le risque zéro n'existe pas, mais on a tenté de tout prévoir", a déclaré lundi devant la presse l'ancien officier, qui battra à cette occasion quatre record du monde : vitesse en chute libre (1.500 km/h), durée de la chute libre, altitude de saut, altitude de vol humain sous un ballon.
Michel Fournier, qui détient déjà avec plus de 8.600 sauts en parachutes le titre français du plus haut saut (12.000 m), pourrait dépasser largement le record de l'Américain Joseph Kittinger (plus de 31.000 m, en 1960), non homologué, et du Soviétique Evguéni Andreïev (24.483 m, 1962).
Ce saut, a souligné son parrain, le spationaute français Jean-François Clervoy, "ouvrira un nouveau domaine, celui du comportement du corps humain" à la vitesse du son, et fera avancer les recherches sur les futurs systèmes de sauvetage d'astronautes alors que va s'ouvrir l'ère du tourisme spatial.
La tentative de Michel Fournier s'inscrit d'ailleurs dans la continuité d'un projet développé en France dans les années 1980, prévoyant des sauts à 38.000 m pour mettre au point la capsule d'éjection de la navette spatiale européenne Hermès. Les deux sélectionnés pour ces essais avaient été en 1987 Michel Fournier et Jean-François Clervoy.
Ce saut aura lieu dans des conditions quasi identiques à celle de la sortie extravéhiculaire d'un spationaute, a souligné Jean-François Clervoy, bien qu'il soit nettement en-dessous de l'altitude considérée comme l'entrée dans l'espace, 100 km.
Par ailleurs, a-t-il noté, "comme dans l'espace, Michel Fournier devra avoir une totale confiance dans son équipement" : une fois à 40.000 m, son seul moyen de revenir sur Terre sera de se lancer dans le vide, en se fiant aux parachutes qui se déploieront pour stabiliser sa chute, puis le ramener en douceur à l'atterrissage.
Ce "grand saut", d'un budget de 11,8 millions d'euros, a mobilisé des compétences multiples dont celles de la Comex (équipements d'exploration sous-marine) pour des simulations de vie en altitude dans un caisson hyperbare, des spécialistes des combinaisons et scaphandres spatiaux ou encore des médecins spécialisés dans les milieux extrêmes.
Le Pr Henri Marotte, enseignant en médecine spatiale à l'Université de Paris, rappelle qu'à l'altitude de 40.000 m, Michel Fournier manquera d'oxygène (il disposera d'une réserve de 42 minutes dans deux bouteilles), devra porter une combinaison pressurisée et risque de souffrir de gelures.
Avant de sauter, Michel Fournier s'est promis de rester quelques minutes debout au bord de sa nacelle. Pour "regarder la Terre". Les membres de son équipe pourront connaître une autre émotion : lorsqu'il franchira le mur du son,
ils entendront, au sol, un léger "bang". Le premier produit par un être humain.
sans aucun doute ! ! !
Moi je vote...même pas cap'...boum!! t'es mort . . . .